歌詞: Serge Reggiani. Boulevard Aragon.
On y voit une rose morte
Sur un rosier tellement vivant
Et dont la seve est tellement forte
Qu'y fleurit la rose des vents.
On y croise un regard superbe
Un doux regard deja eteint
Qu'aucun poete, fumeur d'herbe,
N'apercevra dans ses lointains.
On y lit l'avenir des hommes
Sur des affiches de couleurs
Un avenir immense comme
La seconde apres la douleur.
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond, profond, profond,
Courons l'ensevelir ensemble
Sur le Boulevard Aragon.
Personne n'est surnumeraire
Tout le monde est inespere
Tu l'as dit en prenant, mon frere,
La voix Ferrat, la voix Ferre.
Un jour, la guerre, vieux fantome,
N'excitera plus les vautours
Et le vertige de l'atome
Se desintegrera un jour.
On saura voir au clair de l'ame
La transparence de la peau.
On jettera les oriflammes,
On rassemblera les drapeaux.
Un jour, un jour, demain peut-etre
Un enfant fou aura raison
Et cet enfant pourrait bien naitre
Sur le Boulevard Aragon.
Sur le silence de ta tombe,
Louis, l'absence fait semblant
Et parfois, quand la neige tombe,
Je crois revoir tes cheveux blancs
Envers et contre les rapaces
Je chante pour passer le temps
Et je me fous du temps qui passe
Seul ce qui reste est important.
Plus tard, bien plus tard, quand les fleuves
Iront vers le bon ocean
- A moins que l'on ait fait la preuve
De l'existence par le neant -
Nous irons boire a la fontaine
Un vin qui portera ton nom
Et les auberges seront pleines
Sur le Boulevard Aragon.
Sur un rosier tellement vivant
Et dont la seve est tellement forte
Qu'y fleurit la rose des vents.
On y croise un regard superbe
Un doux regard deja eteint
Qu'aucun poete, fumeur d'herbe,
N'apercevra dans ses lointains.
On y lit l'avenir des hommes
Sur des affiches de couleurs
Un avenir immense comme
La seconde apres la douleur.
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond, profond, profond,
Courons l'ensevelir ensemble
Sur le Boulevard Aragon.
Personne n'est surnumeraire
Tout le monde est inespere
Tu l'as dit en prenant, mon frere,
La voix Ferrat, la voix Ferre.
Un jour, la guerre, vieux fantome,
N'excitera plus les vautours
Et le vertige de l'atome
Se desintegrera un jour.
On saura voir au clair de l'ame
La transparence de la peau.
On jettera les oriflammes,
On rassemblera les drapeaux.
Un jour, un jour, demain peut-etre
Un enfant fou aura raison
Et cet enfant pourrait bien naitre
Sur le Boulevard Aragon.
Sur le silence de ta tombe,
Louis, l'absence fait semblant
Et parfois, quand la neige tombe,
Je crois revoir tes cheveux blancs
Envers et contre les rapaces
Je chante pour passer le temps
Et je me fous du temps qui passe
Seul ce qui reste est important.
Plus tard, bien plus tard, quand les fleuves
Iront vers le bon ocean
- A moins que l'on ait fait la preuve
De l'existence par le neant -
Nous irons boire a la fontaine
Un vin qui portera ton nom
Et les auberges seront pleines
Sur le Boulevard Aragon.
Serge Reggiani