Depuis que ma Ninon est partie Ma tete est un capharnaum Et pour oublier mon amie Je fume le troublant opium Dans ses fumees aux teintes roses Je vois
Jean-Pierre, tres epris de sa belle Qu'est au pays, Recoit une terrible nouvelle Et lui ecrit : Mina, que viens-je donc d'apprendre ? Tu te maries !
Dans la campagne verdoyante Le train longeant sa voie de fer Emporte une foule bruyante Tout la-bas, vers la grande mer Le mecanicien Jean, sur sa locomotive
La-bas sur l'ocean Dans ce phare qui scintille Le gardien vigilant Demeure sans famille. Seul dans l'immensite Quand le flot se souleve Parfois comme
Que veux-tu m'a dit le demon J'ai repondu dans ma demence Je suis gueux et je veux Ninon Dont le dedain fait ma souffrance Et Satan riant aux eclats